Les zones magiques sont des lieux de taille variable, toutes délimitées par des murs fermés qui ont été érigés autour au Moyen-Âge, entre l'an 600 et l'an 700. Les populations de l'époque craignaient les maléfices et les sorts qu'ils voyaient dans ces zones et, pour la plupart des populations,  il s'agissait de la manifestation du diable, de démons ou d'esprits malfaisants. Quelles qu'aient été les croyances des pays entourant les zones, aucun n'a laissé la sienne libre d'agir. Depuis ce siècle, l'accès aux zones est très difficile, en dehors de celle de Sin qui a été ouverte en 1712 lorsque Michael Connoway a fondé son orphelinat. La liste détaillée des zones magiques peut être trouvée plus bas. Vous pouvez vous-même en proposer dans la section immersion.

Mais d'où viennent-elles ? Que sont-elles ? Pour la première question, personne n'en sait rien, bien qu'elle ait longtemps été le sujet d'hypothèses. Créations de dieux, influence extraterrestres, réunion d'esprits, beaucoup d'idées y sont passées mais, la vérité, c'est que personne ne sait quand elles sont apparues, ni comment, ni pourquoi. Quant à savoir ce qu'elles sont, les rares personnes qui ont pris le temps de se pencher sur le sujet ont conclu qu'elles étaient, à l'instar des micro-climats, des lieux isolés qui changent les règles. La quasi-totalité des zones a un effet unique : elles agissent une fois, puis on y est immunisé, comme une varicelle. Seules celle d'Écosse et celle du Mexique semblent ne pas obéir à cette règle, pour le moment.

On ne sait pas exactement ce qu'elles sont, mais on sait ce qu'elles ne sont pas. Contrairement à ce que leur nom, datant d'une époque lointaine, pourrait laisse penser, ce ne sont pas des endroits spécialement concentré dans une force magique quelconque. Leur effet unique est le seul pouvoir dont elles disposent. On sait qu'il ne s'agit pas d'entités conscientes : on n'a enregistré aucune onde cérébrale ou mentale quelconque venant d'elles, et leurs effets semblent dus au hasard. Aucun schéma ni réflexion n'a été déterminé, pour aucune des zones, même celles qui semblent capables de prédire l'avenir à court terme.

Les zones magiques ont toujours été auréolées de mystère et d'inconnu. À vrai dire, la plupart des gens à l'heure actuelle ont totalement oublié leur existence et leurs effets, sauf quelques personnes vivant dans les environs d'une d'entre elles. Mais vivre à proximité d'une zone ne garantit pas qu'on la connaisse : la plupart des gens ont oublié à quoi servent les hauts murs qui se dressent près de leur ville. C'est à peine si une légende subsiste, parfois, comme celle des Bermudes. La seule qui reste connue de toutes les villes alentours est celle du Kazakhstan, à cause de l'armée qui la protège.

Les zones ont une superficie limitée, qui a été parfaitement contrôlée par les murs. Impossible de savoir comment les personnes qui les ont construites ont trouvé l'exact endroit où s'arrêtaient leurs effets, mais le contour est quasiment parfait : impossible d'être touché par l'effet si vous êtes en dehors des murs, même en vous collant contre. Cette superficie, si elle est limitée en largeur, ne semble pas l'être en hauteur : l'effet des zones s'étend jusqu'au ciel, il est arrivé à des personnes les survolant en avion d'être touchées. Il n'y a aucune raison de croire qu'il ne se projette pas également sous terre.

La zone magique de Londres est, comme toutes les autres, unique en son genre. Elle s'étend sur une surface de la taille d'un petit campus américain, au nord de Londres, à l'extérieur de la ville. Les murs de plus de vingt mètres qui l'encerclent sont plus lisses que du verre, et ont été créés en partie grâce à la magie de Connoway et sa manipulation de l'air et des nuages. Malgré sa mort, ses fabrications de sylphe sont restées, et l'air semble lourd lorsqu'on se colle au mur. Pâteux, presque, se durcissant au fur et à mesure de la montée. Personne n'a tenté d'aller au-delà de trois mètres, tant la sensation est oppressante, mais on suppose que l'air devient irrespirable et gluant à une certaine hauteur, empêchant toute escalade. Cette protection s'étend en forme de cône : au sol, on ne la sent qu'à quelques centimètres du mur. Elle s'élargit avec la hauteur, au point d'atteindre près de dix mètres d'envergure au niveau du sommet.

L'effet de la zone de Londres est une modification radicale des gênes. Elle s'infiltre dans le code génétique de ceux qui y entrent pour y intégrer des changement, effacer toute trace d'humanité. La plupart du temps, voire quasiment tout le temps, la nouvelle race obtenue sera en accord avec la nature profonde ou la personnalité de l'individu, mais il reste une part de hasard, inexplicable, qui a parfois transformé les plus doux agneaux en créatures démoniaques. Ce hasard reste cependant à raison d'un pour mille, ne vous en faites pas trop.  Ces gênes sont permanents : aucune autre transformation n'est possible, que ce soit par cette zone ou par une autre. Seules les personnes nées d'une race non-humaine, transmise par leurs parents, peuvent espérer la voir changer. Mais si près de 100% des humains se transforment, ce pourcentage baisse drastiquement pour les autres races qui franchissent les grilles.

La zone de Londres confère aussi un pouvoir, une magie personnelle qui, elle, n'est pas héréditaire. On ignore encore quelles modifications sont appliquées pour le faire apparaître, étant donné que les gênes ne sont pas touchées, mais il est là : une capacité totalement indépendante de la race, propre à la personne qui le possède, et qui restera aussi toute sa vie. Comme la race, un pouvoir obtenu ne peut être remplacé ou modifié, passer dans une autre zone ayant pour effet de donner ce genre de capacités n'aura aucun effet. S'il est possible, quoiqu'extrêmement rare, de rester humain en franchissant les grilles, le pouvoir est inéluctable : aucune personne ayant pénétré dans la zone n'en est dépourvue. Et si vous pensez ne pas en avoir, c'est que vous ne l'avez pas encore découvert.

Les habitants de Londres ne connaissent, pour la plupart, l'existence de la zone qu'à cause des murs autour de l'école. Ceux qui n'y sont jamais entrés ne sont pas conscients de la magie qui règnent à S'Indarë, ni dans les rues de leur ville. Plus personne ne se souvient de la raison pour laquelle ces hauts murs se dressent à la sortie de leur ville en dehors des élèves, anciens élèves, employés et de leur famille. L'administration de l'école fait de son mieux pour que le secret de la zone magique le reste.